LES RÉSEAUX SOCIAUX SONT-ILS LES PRÉCURSEURS DES TENDANCES?

‍L’arrivée d’internet accessible au plus grand nombre (il y a un peu plus de quinze ans),suivie quelques années plus tard par les réseaux sociaux, a totalement bouleversél’accessibilité à l’information et aux tendances notamment.

Aujourd’hui en quelques clics sur le moteur de recherche Google ou sur les réseaux sociaux« d’images » comme Instagram, TikTok ou encore Pinterest, vous êtes à la page desdernières nouveautés de votre marque favorite, de la couleur de fard à paupières ou de lacoiffure à la mode au printemps prochain et ainsi de suite… 

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Mais est-ce que les réseaux sociaux sont vraiment les précurseurs des tendances d’aujourd’hui etdemain ? Cette information en libre-service est-elle de qualité ? Le consommateur est-il convaincu desa pertinence ? On a mené l’enquête pour vous et on essaie de comprendre ce qui se joue ici…

Chronologie et marchands de tendances…

Hier, les agences et les bureaux de tendances avaient le monopole des tendances à venir. Leurmétier est de les anticiper en analysant les aspects socio-culturels, économiques, comportementauxou encore technologiques, finalement tout ce qui est lié aux comportements humains. Dans le passé,les cahiers de tendances - bibles de centaines de pages fournies par ces agences - intéressaientuniquement les secteurs de la beauté, de la mode et du luxe. 

Maintenant, tous les univers en sont friands (voyage, bien-être, alimentation, maison, mode, enfants,beauté…), pourvu que l’on puisse connaître, et surtout à l’avance, les désirs des consommateurs. Surdix ans, c’est possible ? Certaines marques le demandent, merci, au revoir !

Ces bureaux de tendances auraient-ils du soucià se faire avec les réseaux sociaux et leursprogénitures appelées communémentinfluenceurs ? Il est difficile de l’affirmer. 

Ce que l’on peut dire, c’est que leur profession acomplètement évolué et va bien plus loin aujourd’hui.Ils jouent un rôle de « conseiller » face à des marquescomplètement perdues dans cette abondanced’informations toujours plus difficiles à trier.

Avant cette ère du 2.0, les égéries etambassadeurs – acteurs, actrices, chanteurs,chanteuses, femmes ou hommes politiques… -s’affichent pimpants, vêtus des dernières créations detelle ou telle marque pour en faire leur promotion. 

Les défilés sont la vitrine des futures tendances entermes de beauté et de mode, ce qui est encore vraiaujourd’hui (voir article : tendances beauté vues surles défilés de la Fashion Week). 

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Maintenant, les ambassadeurs sont aussi influenceurs, et inversement d’ailleurs. On pense à lachanteuse Angèle qui s’affiche sur ses réseaux en Chanel ou encore à son frère, le rappeur RoméoElvis, égérie de la collection printemps de la marque Lacoste. Désormais, les marques veulent êtrequotidiennement sur nos écrans, c’est la carte à jouer pour ne pas être oubliées.

Les campagnes de pub « d’hier » - affichage, encarts publicitaires dans la presse - ne sont clairementplus suffisantes et surtout « impactantes ». L’amalgame entre vie publique et vie privée affiché sur lesréseaux sociaux humanise et rapproche célébrités et grand public qui raffole de ce format. Vivel’influence ! 
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N’oublions pas les influenceurs, ceux qui se sont fait connaître via les réseaux sociaux ou leurblog. En beauté, par exemple, on pense au compte de Diane Perreau suivi par 316K followers,monblogdefille suivi par 116K followers ou encore à Make My Beauty suivi par 12,2K followers. Lesmarques les adorent ! Ces influenceurs, venus de l’ombre, ont un fort taux d’engagement car legrand public s’identifie à eux. 

Les marques n’hésitent pas à mettre le prix pour faire ce que l’on appelle des partenariats avecces influenceurs, « relayeurs » des dernières tendances et de leurs nouveaux produits. Ils sontd’ailleurs très doués pour ça et en ont fait pour beaucoup leur métier. Mais jouent-ils un rôle decréateurs de tendances ou seulement de « relayeurs » ? Difficile à dire…

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Lors de la dernière Fashion Week, sur le défilé de lamarque Weinsanto, les mannequins se sont exhibéesavec une coiffure tressée rose en forme de grandesoreilles. Elles pourraient venir – ces grandes oreilles -d’une tendance TikTok, vue ces derniers mois, consistantà se modeler les cheveux en leur donnant une forme decornes ou d’oreilles de chat. Autre exemple, depuis lasortie de la série Squid Game signé Netflix qui cartonneen ce moment, une tendance aux cernes sublimés etmarqués se dessinent faisant écho à l’un despersonnages principaux.

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Mais est-ce que tout cela est pris au sérieux par lesconsommateurs ? 

Selon une étude réalisée par Treatwell auprès de 1700femmes sur les influenceuses beauté, celles-ci ne seraientprises au sérieux que par seulement 18 % des Françaises!Elles auraient davantage confiance en leur dermatologue(40 %) ou l’entourage familial et amical (34 %).

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Pinterest Predicts, future vitrine des tendances ?

Le réseau social Pinterest a créé « Pinterest Predicts », son propre rapport sur les tendances àvenir, réalisé grâce aux requêtes faites sur la plateforme.

En effet, Pinterest peut quantifier les requêtes de ses utilisateurs et mettre en lumière celles quireviennent le plus. Sur leur site internet, on peut lire que « 8 de nos prévisions sur 10 se sontrévélées exactes en 2020 ». C’est énorme !

Les mots-clefs les plus recherchés en 2020 sont : « peau naturellement éclatante » (+300 %), «exercice de yoga du visage » (+300 %), « maquillage naturel tous les jours » (+180 %), « soins pour lapeau faits maison » (+110 %). Cela ne vous fait penser à rien ? Les tendances du moment, encosmétiques, ne tournent-elles pas autour de la naturalité, le « Skip Care », le Do It Yourself (DIY) ?Est-ce que les tendances de demain seront dictées par les algorithmes de Google, Pinterest,Instagram, TikTok et d’autres réseaux sociaux encore inconnus ? Possible ! Seul l’avenir nous ledira…