Le microbiote cutané est pour vous encore un terme avec son lot de mystères ? Et c’est tout à fait normal ! En effet, le microbiote cutané est loin de nous avoir livré tous ses secrets.
Le microbiote cutané est pour vous encore un terme avec son lot de mystères ? Et c’est tout à fait normal ! En effet, le microbiote cutané est loin de nous avoir livré tous ses secrets.
Le microbiote cutané est pour vous encore un terme avec son lot de mystères ? Et c’est tout à fait normal ! En effet, le microbiote cutané est loin de nous avoir livré tous ses secrets. Les scientifiques eux-mêmes font quotidiennement de nouvelles – petites ou grandes - découvertes à son sujet.
Alors pour y voir plus clair et mieux l’apprivoiser, nous vous proposons aujourd’hui un « question-réponse » en neuf manches sur le microbiote cutané. C’est parti !
Pour vous offrir ce « question-réponse» sur le microbiote cutané, nous avons passé à la loupe le livre du nom éponyme « Le microbiote cutané »(First Éditions), écrit par Alain Geloen &Alexandra Raillan, véritable encyclopédie dédiée au microbiote cutané alliant avec finesse et clarté données scientifiques et esthétiques.
Alexandra Raillan, co-autrice de l’ouvrage, nous a fait le plaisir de répondre à la dernière question - le message qu’elle souhaite envoyer aux esthéticiennes - à découvrir à la fin de l’article…
Du grec « micros » qui veut dire « petit » et «bios » qui veut dire « vie », le microbiote estl’ensemble des espèces microbiennes,invisibles à l’oeil nu, présentes dans sonenvironnement. Le microbiote peut êtreintestinal mais aussi cutané, vaginal - mêmele cuir chevelu est un microbiote ! Ces micro-organismes peuvent être des bactéries, deslevures, des champignons ou même desvirus.
« Longtemps considérées commeindésirables, les bactéries sont aujourd’huivues comme bénéfiques dans un système demutuelle entente et d’échanges de servicesentre l’accueillant et les accueillies ».
Mais alors, que s’est-il passé ? Comment les «mal-vues » sont-elles devenues lesbienveillantes ? Passez vite à la questionsuivante pour en savoir plus…
Ce n’est aucunement une simple tendance marketing, bien que les marquesse soient emparées du sujet, la découverte du microbiote et bel et bien uneprouesse scientifique.
« Auparavant, le seul moyen d’identifier les bactéries était de les mettre enculture. Or, depuis une dizaine d’années, de nouvelles techniques utilisent labiologie moléculaire », autrement dit l’analyse ADN. « En effet, les techniquesde biologie moléculaire ont rendu possible l’identification des bactéries. […]Identifier une bactérie est indispensable, mais cela est loin d’être suffisant.L’enjeu actuel est de comprendre le rôle et la fonction de chaque espècebactérienne présente sur la peau ».
« On parle de microbiotepour désigner l’ensembledes espèces microbiennesprésentes dans unenvironnement, et demicrobiome quand ils’agit de l’ensemble desgènes présents dans cemicrobiote ».
Déjà ce qu’il faut bien comprendre, quand on prend soin de son microbiote cutané, on prend aussi soin de sa peau. Rappelons que « la peau accueilleun véritable écosystème vivant. Un « micromonde » imperceptible etpourtant… Dans chaque centimètre carré de notre peau vivent et évoluentdes millions de micro-organismes », constituant notre microbiote cutané -ça vous l’avez, n’est-ce pas ?
Pour le préserver, commençons par nous occuper du pH. En effet, « serapprocher le plus possible de la zone légèrement acide » (ndlr : la zone deconfort de la peau est de 5,5 – le Ph neutre est 7) est l’objectif premier pourpréserver sa peau, et donc son microbiote cutané, de déséquilibres etdérèglements cutanés qui provoqueront des tiraillements sur les peauxasséchées, des inflammations diverses sur les peaux grasses…
« Le moins est le nouveau mieux », un titre vu dans un magazine le moisdernier. Celui-ci image à la perfection ce qu’il faut pour chouchouter sonmicrobiote cutané : ne pas trop en faire. En effet, les auteurs du livre « Lemicrobiote cutané » attirent notre attention sur l’accumulation de produits: « le danger n’est pas d’atteindre une concentration qui puisse êtrecritique, il est dans l’effet synergique des produits ».
Les auteurs établissent aussi une liste noire du microbiote : produitsnettoyants trop agressifs, nettoyages trop fréquents, accumulation deconservateurs, etc… (ndlr : cette liste serait trop longue pour pouvoir la citerdans son intégralité…) et nous donnent de nombreuses informations surchaque « ennemi » du microbiote cutané. « Le conseil le plus pratique et leplus sensé est de limiter le nombre de produits différents utilisés ».
« En dehors de l’aspectpurement génétique, lesexperts pointent du doigt descauses externes liés à notrehygiène de vie, c’est-à-dire toutce qui dégrade de près ou deloin notre film hydrolipidique etnotre flore cutanée comme lesproduits de nettoyage, maisaussi le stress, la surexpositionaux UV ou encore la pollution ».
Comme très bien expliqué dans le livre,« quand l’équilibre est maintenu, toutce petit monde vit en parfaiteharmonie. Mais en cas de déséquilibrede la flore cutanée, quand une espèceprend le dessus sur l’autre, certainesdermatoses apparaissent telles quel’acné, l’eczéma, la rosacée… ». Le cerclevicieux commence alors… Car, en effet,ces maladies cutanées provoquent uninconfort physique et psychologique.
Dans l’ouvrage, de nombreusesmaladies de peau sont passées aupeigne fin et les pistes d’aujourd’hui etde demain sont exposées pour chacuned’entre elles. Pour certaines, leprobiotique semblerait être unevéritable piste à creuser. D’ailleurs,parlons-en tout de suite à la questionsuivante.
Les soins riches en pré-, pro- et posbiotiques se répandent de plus en plusdans le paysage esthétique. Ces nouveaux actifs ont-ils leur rôle à jouer etont-ils un intérêt pour le microbiote cutané ?
Les prébiotiques peuvent « rééquilibrer le microbiote cutané en fortifiantla flore bénéfique de la peau. Ils agissent un peu comme un engrais pourfavoriser la prolifération des bonnes bactéries. Les prébiotiques sontintéressants quand la peau est débordée par certains déséquilibresentrainant acné, rougeurs ou démangeaisons. »
Les probiotiques, quant à eux, sont définis par l’OMS (Organisation Mondialede la Santé) comme de « micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sontingérés en quantité suffisante, exercent des effets positifs sur la santé, au-delà des effets nutritionnels traditionnels.
Ces micro-organismes vivants sur la peau (levures, ferments, bactéries),sont considérés comme bénéfiques, car ils prennent grand soin dumicrobiote cutané », en recréant « un écosystème bénéfique en réduisantl’inflammation et en renforçant la barrière cutanée ».
Postbiotique, « signifiant littéralement après le probiotique, désigne lesproduits issus des probiotiques (comme l’acide lactique, les oméga-3 et 6…)et qui constituent un milieu bénéfique pour leur développement ». End’autres termes, les postbiotiques sont les déchets des bactéries réutilisés. «Les postbiotiques ont pour fonction de réguler la composition del’écosystème propice aux bonnes bactéries. Dans les soins, on utilise parexemple de l’acide lactique qui recrée un environnement idéal pour lapeau et son écosystème ».
« Les esthéticiennes sont enpremière ligne pour inciter lesfemmes à prendre soin de leurpeau au quotidien, notamment aumoment de l’étape du nettoyage…idéalement toute douce pour lemicrobiote ! Elles jouent un rôleessentiel de conseil. Elles peuvent,par le lien et la proximité établisavec leurs clientes, les guider dansle but notamment de faire évoluerleur routine beauté et être dansune approche préventive, plutôtque dans la réparation ».
Cet article a été réalisé grâce au livre « Le microbiote cutané » (Éditions First).
Ses auteurs sont :
Alain Géloën, directeur de recherches en biologie au CNRS et consultantscientifique,
Alexandra Raillan, journaliste, spécialiste de la santé et de la beauté de la peau.
Merci à eux pour ce travail et cette bible d’informations, à vous procurer sansplus attendre pour approfondir vos connaissances !