Et si.... l'employé(e) était récompensé(e) pour sa loyauté ?
Et si.... l'employé(e) était récompensé(e) pour sa loyauté ?
FidelCoiff, un service certifiant la fidélité de vos coiffeurs. Comment ça marche ?
Les employés volontaires s’implantent une puce intelligente sous la peau qui permet de tracer leurs déplacements et les croise avec les coordonnées des clients. Ces données sont centralisées dans une base de données hautement sécurisée et confidentielle. Le coiffeur-manager n’accède pas à ces données mais reçoit un rapport mensuel certifiant l’absence d’activité suspecte de ses employés. En contrepartie, le coiffeur peut disposer de temps et des outils du salon pour réaliser des projets personnels. Souscrivez-vous à ce nouveau service ?
Une fiction futuriste bien sûr, mais un futur tout à fait possible.
Le travail au noir est un véritable tabou de la profession et bien complexe à appréhender. Un phénomène encore accru par la crise. La coiffure à domicile s’est fortement développée notamment à travers les plateformes de mise en relation de particuliers avec des indépendants. Alors est-ce qu’une puce intelligente peut limiter ces pratiques ? Techniquement c’est possible, des centaines de Suédois se sont fait implanter sous la peau un circuit intégré Biohax*, qui remplace clés, cartes de crédit ou pièces d’identité. La possibilité de réaliser un projet personnel sur le temps et le lieu de travail est une pratique ancienne, ce « travail en perruque » était toléré en usine manufacturière pour équilibrer l’activité répétitive. Plus récemment la culture entrepreneuriale permet à ses employés de mener des « side-projects» développant une idée personnelle, créative. Les employés de Google peuvent y consacrer 20% de leur temps. *
*https://www.f6s.com/biohaxinternational
Qu’est-ce qui explique ce désengagement des coiffeurs ? «Il manque actuellement 10.000 coiffeurs dans les salons de coiffure, la profession a clairement besoin de valoriser notre métier et développer plus d’attractivité. A REAL Campus by L’Oréal nous formons des entrepreneur.se.s de la coiffure, ultraqualifiés, y compris sur le cheveu BFC (Bouclé, Frisé, Crépu). Le niveau bachelor leur donne plus de bagage, un savoir-faire à la fois technique et entrepreneurial qui les valorise sur le marché. Aux chefs d’entreprise de transformer ces compétences en profit et de mieux rémunérer leurs coiffeurs. Car c’est souvent ce point qui démotive les jeunes générations qui aspirent aussi à un confort de vie difficilement compatible avec les horaires de travail imposés»
« Quel est le temps que nous pouvons consacrer à notre projet personnel ? », « pouvons-nous rester après les cours pour utiliser le matériel/ les locaux de l’école ? » Nous avons été surpris par ces demandes récurrentes de nos étudiants qui effectivement aspirent à réaliser des idées et des projets personnels, y compris sur leur lieu de travail. Les coiffeur.se.s devraient pouvoir gérer leur emploi de temps de façon plus autonome, avec des objectifs de prestations à réaliser et pas juste du temps de présence. Organisez des challenges, pas que sur les ventes, mais sur la visibilité du salon sur les réseaux sociaux par exemple. C’est par ce biais que les collaborateurs font du chiffre, car ils se sentent valorisés « mon travail compte, je suis créatif, je suis autonome »
Directrice Pédagogique de Real Campus by L’Oréal
Plutôt que de recourir à des technologies de traçage, instaurez un climat de confiance en responsabilisant les équipes. La jeune génération a besoin de s’exprimer artistiquement, offrez-lui la possibilité de se réaliser en salon ou en dehors.
1. La coiffure à domicile s’est fortement développée notamment à travers les plateformes, est-ce que la crise sanitaire à amplifié ce phénomène ?
2. Quelles sont les répercussions pour les salons physiques ? Comment font-ils pour retenir leurs équipes de travailler à domicile, de faire des extra ?
3. Comment envisageriez-vous un futur souhaitable qui établirait une relation de confiance au sein d’un salon ?