Tendances

Et si le salon proposait des prestations DIY

Et si le salon proposait des prestations à faire soi-même, en libre-service ? Durant le confinement les clients se sont initiés à se coiffer ou prendre soin d’eux à travers des services en ligne.

Et si le salon proposait des prestations à faire soi-même, en libre-service ? Durant le confinement les clients se sont initiés à se coiffer ou prendre soin d’eux à travers des services en ligne.

La crise du Covid-19 a impacté tout particulièrement le secteur de la coiffure et de la beauté. Déjà fragilisée économiquement, la filière a dû en plus investir pour se conformer aux mesures sanitaires et rassurer leur clientèle. Alors que le niveau de fréquentation reste toujours inférieur à l’avant-coronavirus, il est plus que nécessaire, non pas de rétablir l’ancien mais, de faire évoluer le modèle.

Car la situation n’est pas seulement imputable à la crise, mais aussi structurelle. Le virus a été un déclencheur pour transform-er les salons, avec l’intégration de protocoles d’hygiène renforcées mais aussi imaginer de nouveaux services à distance ou généraliser les prises de rendez-vous en ligne.Le cahier de tendances Beauté Sélection a com-me objectif d’identifier les enjeux les plus actuels du secteur pour apporter un éclairage stratégique et opéra-tionnel aux professionnels qui souhaitent faire évoluer leur métier.Après quatre éditions publiées lors des derniers salons Beauté Sélection Lyon (2016 – 2019), ce cinquième cahi-er de tendances explore des fictions, hypothèses futuristes mais crédibles du secteur de la coiffure et de la beauté. Car le secteur doit se réinventer sous la pression des évo-lutions sociétales, technologiques, environnementales, réglementaires.

Ces visions ne sont pas des prédictions mais des invita-tions à réagir aux idées, volontairement provocantes, ici exprimées. Est-ce qu’un tel futur est souhaitable, pour la profession, pour les clients, pour la société ?Sinon, comment imaginer des façons de faire qui répon-dent aux enjeux d’aujourd’hui et de demain ?La méthodologie de ce cahier s’inspire du Design Fiction, pratique prospective qui consiste à formaliser de façon réaliste mais exagérée des scénarios futurs. Ces fictions immergent les lecteurs dans des possibles futurs, les con-frontant concrètement aux questions sociétales, environne-mentales ou technologiques que nous nous posons aujo-urd’hui et à quoi cela pourrait aboutir demain. Les Design Fictions sont destinées à enclencher une prise de conscience sur la nécessité de trouver des solutions qui font sens, de choisir les orientations qui correspondent aux valeurs qui nous sont chères et de s’engager confiant vers la transformation.

Les experts du cahier de tendances 2020

Pierre BARRÉ

Fondateur de Hygiène Plus,

Intervenant en Prévention des Risques Professionnels

Stéphanie BOZONNET

Directrice Pédagogique de Real Campus by L’Oréal

Saadia CHIBANI

Brand Communication et Marketing Manager chez Cindarella

Chris COMTESSE

Directeur Marketing chez Serge Comtesse

Tristan DUHAMEL

Fondateur, Déclic écologique, conseil enthousiasmant pour les entreprises

Mustapha EL HAYANI

Responsable Parcours Clients offline & online chez Mirane

Hélène LAFOURCADE

Experte en Retail et Global Merchandising chez Good2Know

Jacqueline PADILLA

Olfactothérapeute,

Fondatrice de Nez Plus Ultra

Cinq Design Fictions, hypothèses d’un futur possible des salons de la beauté et de la coiffure.

1. Et si le salon proposait des prestations à faire  soi-même,  en  libre-service  ?  

Durant  le confinement les clients se sont initiés à se coiffer ou prendre soin d’eux à travers des services en ligne. Le salon du futur c’est un environnement de pro mis à disposition des clients qui, par peur de tout contact, souci économique ou goût d’autonomie souhaitent faire eux-mêmes.

2. Et si le niveau d’hygiène du salon se matérialisait par son odeur ? Comment être sûr de l’absence du virus d’un salon en tant que client ou employé ?

Le salon du futur dispose de détecteurs permettant de signaler le danger en amplifiant la « mauvaise odeur  »  de  virus  ou  bactéries.  En  absence  de risque, son ambiance olfactive saine a le pouvoir d’attirer le client.

3. Et si le coiffeur était récompensé pour sa loyauté au salon ? Réaliser des prestations de façon informelle, c’est simple et tentant pour de nombreux coiffeurs  salariés.  

Un  phénomène amplifié par la demande à domicile lors du confinement. Le manager de salon du futur dispose d’un outil surveillant l’activité de ses coiffeurs tout en leur laissant une latitude à réaliser des projets personnels.

4. Et si le salon effectuait ses préparations en vitrine ?

Doser une coloration, fabriquer un soin ou embouteiller un shampoing sont des opérations reléguées  habituellement  à  l’arrière-boutique. Pourquoi les cacher si on n’a rien à se reprocher ? Le salon du futur expose fièrement son laboratoire de préparation des produits de soin maison en vitrine.

5. Et si on affichait l’impact carbone de chaque prestation ?

La crise a eu un corolaire inattendu, celui de la déconsommation. L’indisponibilité a fait prendre conscience qu’on peut réduire sa consommation et que cela a un effet bénéfique sur l’environnement. Les clients sauront-ils valoriser les efforts en matière écologique des salons ? Le salon du futur permet aux clients avertis de choisir les prestations les plus vertueux.

Et si.... LE SALON PROPOSAIT DES PRESTATIONS À FAIRE SOI-MÊME, AUTOMATISÉES, EN LIBRE SERVICE ?

La télé-consultation avec les coiffeurs star, des robots qui vous bichonnent. BeautybyMe est un concept de salon de la coiffure révolutionnaire, entièrement digitalisé et automatisé, qui offre à ses clients l’accès aux meilleurs équipements et professionnels les plus réputés 24h 7/7j. Il vient d’ouvrir à deux pas de chez vous. Vous y allez ?

Une fiction futuriste bien sûr, mais un futur tout à fait possible.La crise sanitaire a fait naitre le besoin de réduire les contacts au strict minimum. Privés de salon, les clients se sont essayés à faire par eux-mêmes et peut-être ont pris goût aux tutos. C’est le moment d’imaginer des concepts de salons plus digitalisés. De nombreuses initiatives, machines farfelues ou déjà opérationnelles, fleurissent sur les réseaux sociaux.

On y croise un robot qui lui coupe les cheveux aux ciseaux* ou un autre robot qui efface les rides bien plus efficacement que la main humaine**.

D’autres secteurs sont déjà prêts, comme la médecine de ville. Il est possible de télé-consulter son médecin à travers des cabines équipées par la société Tessan, installées dans les pharmacies***.

* https://www.youtube.com/watch?v=7zBrbdU_y0s

** https://www.lci.fr/sciences/video-le-robot-qui-efface-vos-rides-futur-medecine-esthetique-botox-2145745.html

*** https://www.youtube.com/watch?v=6Cqg_VXcSQ0

LA PAROLE EST AUX EXPERTS

"Je pense qu’un jour ce sera possible (techniquement) mais peu probable, en tout cas ce n’est pas pour demain... N’oublions pas le rôle psychologique qu’ont les coiffeurs, même si demain nous arrivons techniquement à trouver une machine qui coupe les cheveux, applique une couleur, ou fait des mèches sans dégât sur la cliente, elle n’aura jamais la capacité d’entretenir le lien social qui nous lie à nos clientes. Nous avons déjà un concept où la cliente réalise le coiffage elle-même (Self’Coiff). Une coupe, une couleur, des mèches, sont des choses qu’une bonne coiffeuse apprend en général sur 4ans (CAP+ BP) et perfectionne tout au long de sa vie professionnelle, donc même avec un bon tuto, cela semble compromis. Notre métier a encore de l’avenir !"

Chris Comtesse

"Dans chaque secteur d’activité, les équipes marketing ont tenté de développer l’autonomie client avec plus ou moins de succès. Au-delà de mettre des outils à disposition des clients. Comme le prouve Leroy merlin (cours de bricolage) ou Sephora (maquillage gratuit le jeudi soir), je pense que le conseil reste le point clé des attentes clients. Garder  «  l’humain  »  comme  interface  clé  permet  également  de dépasser  nos  inégalités  faces  aux  outils  numériques.  En  effet, la technologie n’est qu’un moyen. Elle doit servir la relation client, mais  elle  ne  peut  la  remplacer  en  profondeur.  Les  technologies telles  que  la  réalité  augmentée  ou  plus  simplement  les  messageries type WhatsApp permettent d’aller au delà de la relation actuelle. "

Mustapha El Hayani.

"Le rapport à la beauté s’est modifié durant le confinement, on a assisté à la fois à un immense retour à la naturalité - un temps de pause, une belle parenthèse accordée à la peau, aux cheveux - et à une grande prise de conscience sociétale. La beauté à travers ces acteurs nous est devenue indispensable : les coiffeurs, les centres de beauté, les cabinets esthétiques ont une réelle expertise et ils ont énormément manqué à leurs clients.  Ceux qui ont tiré leur épingle du jeu sont qui ont dispensé des conseils, accompagné leurs clients sur des soins intermédiaires, des conseils produits et utilisations. Ce professionnalisme est irremplaçable et le digital peut l’accompagner mais ne viendra jamais remplacer la richesse humaine. "

Saadia Chibani.

RECOMMANDATION POUR UN FUTUR SOUHAITABLE :

Intégrez les nouvelles technologies avant tout pour enrichir la relation avec vos clients, pas pour vous remplacer ! En sous-traitant les tâches non spécialisées, concentrez-vous sur votre métier. Profitez-en pour développer par exemple des rituels beauté à suivre à distance pour créer un lien avec vos clients.

Qui est Monique Large ?

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